L’assemblée générale de l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord s’est tenue le 27 mars 2024 à l’hôtel Le vieux logis, 24510 Trémolat.
L’ordre du jour était le suivant :
• Un point sur la diffusion et la réception de C’est arrivé Périgord.
• Recherche du thème d’une prochaine édition.
• Propositions de votre part de prix de l’Académie et de lauréats : nous comptons sur vous pour nous proposer d’éventuels lauréats.
• Transfert du siège de l’académie à la SHAP (Périgueux).
• État de nos démarches concernant le Salon Histoire et Légende.
• Point sur nos finances.
• Point sur la vie et la fréquentation de notre site internet (situation très encourageante)
• Questions diverses, propositions et prises d’initiatives.
• Réceptions de deux nouveaux académiciens.
Guy MANDON, présenté par Guy Penaud
Sébastien BOUWY, présenté par Jacky Tronel
Étaient présent(e)s :
Michel TESTUT, Président
Catherine GUILLERY, Vice-Présidente
Claude LACOMBE, Vice-Président
Bertrand BORIE, Secrétaire
Michel HOUSSEMAINE, Secrétaire adjoint
Jacky TRONEL, Secrétaire adjoint
Arlette BORIE, Trésorière
Isabelle ARTIGES, Trésorière Adjointe
Jean-Claude ALLARD
Hubert de COMMARQUE,
Catherine HILAIRE
Danièle LABATSUZAN
Jean-Michel LINFORT
Guy PENAUD
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La séance s’ouvre à 10h30 après un café aimablement offert par la direction de Vieux Logis.
1) Michel TESTUT, Président, annonce que l’éditeur de l’ouvrage collectif C’EST ARRIVÉ EN PÉRIGORD, Les livres de l’îlot, est satisfait des ventes et serait vraisemblablement prêt à éditer le prochain livre de l’Académie.
2) Michel TESTUT propose que la prochaine édition porte sur le sujet : ÉCRIVAINS DU PÉRIGORD. Une assistante émet l’idée que dans ce cas il faudrait éviter les écrivains trop célèbres sur lesquels tout a été dit. Bertrand BORIE objecte qu’un tel article n’est pas obligatoirement une biographie – il est vrai inutile dans ce cas – mais peut être simplement un coup de cœur : pourquoi un académicien aime tel ou tel écrivain, par exemple.
Le projet est adopté et un appel aux textes est lancé.
Claude LACOMBE rappelle alors qu’il a toujours dans ses tiroirs les Actes du colloque FEMMES DE CARACTÈRE AU FIL DE L’HISTOIRE, organisé en 2015 par l’Académie à Périgueux. Il apparaît qu’il y a de quoi éditer un opuscule sur le sujet.
L’idée est adoptée de l’éditer en 2024 en le proposant aux Livres de l’Îlot – ceux des présents qui le souhaiteraient sont invités à fournir un article supplémentaire sur le thème – en attendant de rassembler les textes pour le livre ÉCRIVAINS DU PÉRIGORD.
3) Le transfert du siège de l’Académie dans les locaux de la SHAP dont l’accueil nous a été aimablement proposé par son président Dominique AUDRERIE est adopté à l’unanimité.
4) Concernant le projet du salon du roman historique HISTOIRE & LÉGENDE, qui devait se tenir à Chancelade en octobre 2023, Bertrand BORIE, qui en était l’initiateur et le responsable, fait état de l’échec auquel a conduit le revirement, toujours inexpliqué, de la municipalité de Chancelade.
Guy Penaud rappelle que l’Institut Eugène Le Roy a versé une subvention de 500 € pour ce projet. Bertrand BORIE précise qu’une subvention de 150€ a également été versée par le Département pour ce projet.
L’argent des deux subventions a été mis en réserve sur le compte de l’Académie.
Bertrand BORIE informe que, grâce à Isabelle ARTIGES, des rencontres ont été organisées avec la Mairie de Bergerac pour relancer le projet du salon. Mais il fait état de l’insuffisance, selon lui et Michel TESTUT, des propositions de la municipalité de Bergerac eu égard à son organisation. Les représentants de cette municipalité proposent un local (Dordonha) que Bertrand BORIE et Michel TESTUT jugent mal adapté à une telle manifestation, en dépit de l’indiscutable esthétique de son cadre. Surtout, la municipalité de Bergerac exclut toute participation financière au projet, en dehors du local et de la communication, ce qui, malgré l’intérêt que cela présente, est contraire à ce qui se passe quand de tels événements sont organisés. Bertrand BORIE note également que, curieusement, au cours des deux réunions déjà organisées avec la municipalité de Bergerac, le maire a toujours été absent, et physiquement, et des propos échangés.
Le débat reste ouvert.
5) Arlette BORIE, Trésorière, fait le bilan des finances de l’Académie. Elle fait remarquer que l’année 2023 a été une année blanche concernant les cotisations, celles versées ayant été imputées à 2022, qui avait déjà souffert d’une absence de versements.
L’idée est entérinée par l’Assemblée, ainsi que la décision de repartir à zéro en 2024.
Les présents versent leurs cotisations.
6) Michel TESTUT se félicite du bon fonctionnement du site web de l’Académie, précisant que sa fréquentation, croissante, est satisfaisante.
7) Bertrand BORIE, avec l’accord de Michel TESTUT, propose que Virginie JOUANY entre dans le Bureau avec la fonction de Secrétaire adjointe. La proposition est adoptée à l’unanimité.
8) Sont accueillis comme nouveaux membres de l’Académie Guy MANDON, présenté par Guy PENAUD, et Sébastien BOUWY, présenté par Jacky TRONEL.
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RÉCEPTION DES NOUVEAUX ACADÉMICIENS
Discours de réception de Guy MANDON par Guy PENAUD
Mesdames, Messieurs,
Vous ne le savez peut-être pas, mais l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord se tourne résolument vers les dernières avancées technologiques. Puisqu’il me revenait d’accueillir un nouvel académicien, j’ai interrogé le CHAT Intelligence artificielle, en lui posant la question suivante :
« Que pouvez-vous me dire sur Guy Mandon ? »
Voici comment commence la réponse qui me fut instantanément proposée :
« Guy Mandon, un historien passionné, a consacré une grande partie de sa vie à explorer l’histoire du Périgord pendant le Siècle des lumières et la période révolutionnaire. »
Suivent, ensuite, quelques éléments complémentaires :
1° – Parcours de Guy Mandon (très bref, je dois le dire)
2° – Approche de l’histoire par Guy Mandon (analyse très succincte, là aussi)
Enfin 3° – Hommage. J’ouvre les guillemets : « Monsieur Guy Mandon nous a quittés en 2023 à l’âge de 82 ans. Ses funérailles ont eu lieu à l’église de Saint-Firmin de Firminy. Son travail continue (néanmoins) d’enrichir notre compréhension de cette époque charnière de l’histoire française. » !
Cher Guy Mandon, puisque vous êtes là devant nous en chair et en os, vous voilà comme Jésus Christ ressuscité, ce que ne m’a pas précisé l’Intelligence artificielle, qui est peut-être intelligente mais est également souvent malheureusement « artificielle », qui veut dire, en particulier, selon le Larousse, « qui n’est pas conforme à la vérité ». Dans votre cas, c’est vrai.
Dès lors, pour vous connaître un peu plus il me restait à consulter d’autres sources : compte tenu de mon parcours professionnel pourquoi ne pas interroger les fichiers de police plus fiables selon certains que l’Intelligence artificielle (je plaisante naturellement). Mais, finalement, je me suis résolu à me plonger avec plus de bonheur dans les dictionnaires biographiques et internet pour cerner votre personnalité.
Que dire désormais avec un peu plus de sérieux ?
Natif de Saint-Saud-Lacoussière, en Périgord, au lendemain de la seconde guerre mondiale, Guy Mandon fut reçu au CAPES d’histoire en 1974, agrégé de l’Université la même année, puis docteur du III° cycle en histoire de l’Université de Bordeaux en 1979. Tout en poursuivant ses études à l’université Michel de Montaigne (Bordeaux 3) pour préparer et réussir son doctorat en histoire en soutenant une thèse sur « Les curés en Périgord au XVIIIe siècle. Contribution à l’étude du clergé paroissial sous l’Ancien Régime », il enseigna d’abord, de septembre 1967 à 1969, comme instituteur, ensuite comme professeur au collège Saint-Joseph de Périgueux. Il devint, dans ce même établissement, directeur des études de 1981 à 1992, enfin directeur du lycée privé Saint-Joseph de septembre 1992 à 2000. Il accéda ensuite au grade prestigieux d’Inspecteur général de l’Education nationale, par arrêté du 31 octobre 2000, arrêté signé, j’ignore s’il s’en souvient, en particulier par le ministre délégué à l’enseignement professionnel, un certain Jean-Luc Mélanchon. Quand on connait le parcours de cet homme politique, on ne peut qu’être interloqué par le fait que ce fut, grâce à ce chantre tonitruant de la laïcité, que Guy Mandon fut le premier (et peut-être le seul), inspecteur général de l’Education nationale issu de l’enseignement privé catholique. Durant près de dix ans, le haut fonctionnaire qu’il était prodigua ses conseils avisés aux professeurs, non à des « profs », comme il l’a écrit lors d’une de ses directives en 2008, mais à « de vrais spécialistes mettant leurs compétences au service des élèves pour leur permettre d’être un peu plus les acteurs de leur histoire ».
Le curé de sa paroisse natale avait été, de 1911 à 1958, l’abbé Georges Julien, plus connu sous le nom de plume de Georges Rocal, qui consacra une part importante de ses loisirs à des recherches sur sa province et qui publia plusieurs ouvrages ethnologiques et historiques de référence sur le Périgord. Tout laisse à penser, du moins je le crois, que la personnalité et les travaux de cet homme brillant ont entraîné le jeune Guy Mandon sur les chemins de l’histoire et plus particulièrement dans le domaine religieux.
Dès lors, il n’est pas étonnant que Guy Mandon ait publié, dès 1981, un ouvrage sur « Georges Rocal. Historien du Périgord – 1881-1967 ».
Sont à mentionner bien d’autres publications dont il fut l’auteur, en particulier « La société périgorde au Siècle des lumières » en 1982, « Nouveau guide Périgord-Quercy » en 1987, « « 1789 en Périgord, la Révolution et les chemins de la liberté » en 2012, enfin « Révolution française en Dordogne – 1789-1794 – Le cas Pierre-Eléonore Pipaud des Granges » en 2020.
Si vous souhaitez, mesdames, messieurs, consulter l’un ou l’autre de ses ouvrages, je vous invite à gravir les marches de la Library of congress, à Washington, aux U.S.A., car la plus grande bibliothèque du monde conserve précisément 7 de ses écrits, ce qui prouve que sa renommée a franchi non seulement les frontières du Périgord, mais aussi celles de la France et même du vieux continent.
Il n’est pas possible de lister tous les articles historiques publiés par Guy Mandon, ni les ouvrages pédagogiques édités sous son nom, ni toutes les conférences qu’il a données en Nouvelle Aquitaine ou à Paris, encore moins les articles de presse qu’il a rédigés en tant que journaliste au Courrier Français, si ce n’est que pour rappeler que tout au long de sa vie il fut, et restera longtemps encore, nous l’espérons, un esprit ouvert, un travailleur infatigable qui a réalisé un travail d’historien, de géographe, de sociologue et même de politologue.
Cet homme est dense, riche, protéiforme dans ses recherches ; il sait que tout est dans tout et que rien de sérieux ne saurait soutenir la controverse sans cette analyse holistique de l’histoire qui est la somme de toutes les autres sciences de la vie.
Pourquoi enfin ne pas signaler que Guy Mandon fut également, un temps, maire-adjoint de Périgueux. Il côtoya alors deux hommes qui ont marqué l’histoire de notre département et de la France aux plus hauts sommets : je veux parler de celui qui fut maire de Périgueux, ministre et président du Conseil constitutionnel, Yves Guéna, et de Xavier Darcos, ancien maire de Périgueux, ancien ministre lui aussi et aujourd’hui membre de l’Académie du quai Conti, notre grande sœur.
Retraité depuis le 3 novembre 2009, Guy Mandon consacra, nous l’avons vu, ses loisirs à des recherches historiques ; il préside en outre, depuis 2008, l’Association « Georges Rocal pour la promotion de l’Histoire et du patrimoine de Saint-Saud-Lacoussière », à laquelle il a redonné vie. Il est en outre membre du conseil d’administration de la Société Historique et Archéologique du Périgord.
Il a partagé sa vie entre Versailles, la ville du Roi Soleil, et le Périgord, où brillent grâce à des hommes comme lui, les rayons de l’histoire dans toute leur diversité et leur richesse.
Nous sommes donc heureux et très fiers d’accueillir, aujourd’hui, au sein de notre Académie, un brillant historien qui fut également un remarquable enseignant.
En paraphrasant modestement André Malraux, il me reste, en conclusion, à prononcer solennellement cette invitation : « Entrez ici Guy Mandon avec votre brillant cortège de publications liées à l’Histoire mais aussi aux Lettres et aux Arts en Périgord ».
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Discours de réception de Sébastien BOUWY par Jacky TRONEL
Lorsque Bertrand Borie, secrétaire de notre Académie, m’a chargé d’accueillir par un discours de réception Sébastien Bouwy, je me suis rendusur la page d’accueil de notre site, et j’y ai lu ces mots : « L’Académie des Lettres et des Arts du Périgord a pour vocation de défendre, promouvoir la création artistique régionale, et l’ambition de faire rayonner le patrimoine du Périgord.
Il nous a paru, cher Sébastien, que tu avais le profil. Ton attachement au Périgord est connu. Il semblerait donc que tu remplisses toutes les conditions pour devenir académicien. Mais voyons cela…
Sébastien Bouwy est originaire des Hauts-de-France, du Pas-de-Calais plus précisément. Il est né à Béthune, il y a une petite cinquantaine d’années… Et s’il a deux amours : c’est Périgueux, où il réside, et c’est aussi Budapest, où il a son pied-à-terre.
Après des études en communication à l’École Française des Attachés de Presse, il prépare un master en étude de la communication et des médias, à Sciences PO Lille… puis lâche les études quand il obtient sa première carte de presse, à l’âge de 20 ans.
Son parcours journalistique débute à la radio. Il anime la matinale sur Radio Voix du Nord, à Lille. Il acquiert une expérience dans la gestion des débats et parfait son goût pour les livres. En partenariat avec Le Furet du Nord, il y tiendra une chronique quotidienne : « Un livre, un jour ». Et quand vous connaîtrez le nom de quelques-uns de ses invités, vous comprendrez alors pourquoi son entrée à l’Académie est légitime : Jean d’Ormesson, Philippe Sollers, Marie Darrieussecq… pour ne citer que ces trois-là.
Maintenant, quand vous lui demandez quels sont ses auteurs préférés, il vous répondra sans hésiter : « Sylvain Tesson, dont il a lu toute l’œuvre… et dont il se moque bien qu’il soit taxé de “réac” par quelques esprits chagrins…
C’est également Georges Simenon, « un maître » : dixitSébastien, Michel Onfray, Franz-Olivier Giesbert et son Histoire intime de la VeRépublique, racontée au prisme des présidents qui se sont succédés. De cette lecture lui est venue l’idée d’écrire à son tour, avec Gautier Mornas : « Quand l’Élysée s’invite à la campagne – Les présidents en Périgord », publié en 2022, aux éditions Secrets de Pays (je vous recommande… et l’ouvrage, et la maison d’édition !).
En littérature, ce qu’il aime c’est, je cite, « la beauté du style… comme j’aime la beauté des paysages du Périgord ».
Mais revenons à son parcours professionnel : au fil des années, Sébastien Bouwy collabore avec France Télévisions, Arte, RMC, Radio France, Le Parisien, France-Soir, Prisma Presse. Pendant un temps, il sera même correspondant de l’agence américaine Associated Press.
En 1998, il rejoint le réseau France 3à Lille et, en 2003, il participe à la création de France 3 Périgords. En 2007, il accepte un poste de rédacteur en chef adjoint à France 3 Antibes, puis en 2010 à France 3 Picardie. En 2012, il est nommé directeur de la rédaction à France 3 Poitou Charenteset manage une équipe d’une soixantaine de journalistes répartis sur 5 sites.
Et enfin, en 2015, il revient en Périgord pour ne plus jamais en partir. Il y dirige l’antenne de France 3 Périgords, comme rédacteur en chef. Sébastien Bouwy savoure le fait de vivre et d’exercer son métier en Dordogne. Il s’y sent bien. Le Périgord, sa terre, ses paysages, sa douceur de vivre… « Cro-Magnon n’était pas idiot ! » dit-il dans un sourire. « On trouve ici quelque chose qui ne s’explique pas, de l’ordre du magnétisme, de la plénitude. Il y a du sens à être là, loin de l’agitation des métropoles. »
Sa passion pour le théâtre s’est exprimée à Calonne-Ricouart, dans le Nord Pas-de-Calais, en plein paysage houiller, au milieu des terrils, puits de mines et corons. Dans un milieu a priori antinomique, le théâtre associatif qu’il dirige, « Le Forum », connaît un certain succès. La programmation est éclectique. Sébastien fait venir des troupes de l’étranger, de Roumanie et du Sénégal… Ce goût pour les planches explique sans doute le fait qu’il a assuré plusieurs années durant la présidence du Club de la Presse et animé avec brio son gala annuel, à Périgueux.
« Un journaliste est un historien du quotidien. Avec l’actu, on est dans l’éphémère, d’où cette nécessité de s’inscrire dans la durée et de laisser une trace par l’écriture. Ce besoin est né naturellement, à force de lire et de recevoir des écrivains » explique-t-il. Plusieurs projets d’écriture sont en cours, ou en gestation… la fiction le tente.
Son amour pour la littérature l’a amené à s’investir dans l’organisation de prix littéraires, dont le Prix Coup de cœur Festival du Livre Joséphine Baker. Cette année, avec Claude Lacombe et Michel Testut, il vient de relancer le Grand Prix Périgord de littérature.
Disponible, abordable, Sébastien n’est pas égocentré comme le sont trop souvent les personnages publics… C’est un des rares auteurs à appeler son éditeur, même quand il n’a pas besoin de lui, simplement pour prendre de ses nouvelles. Si Sébastien Bouwy est un « gentil », c’est aussi un homme de conviction, qui n’a pas la main qui tremble quand il s’agit de faire des choix et de prendre des décisions. Je l’ai personnellement vu, la veille du Festival du Livre Joséphine Baker, régler d’une façon ferme mais néanmoins courtoise, un problème survenu à propos du choix des participants à un plateau télé qu’il devait animer. Alors que le président national de la LICRA s’étonnait de ne pas figurer parmi les invités et faisait pression pour en être, Sébastien lui a simplement répondu : « Ici, c’est un Festival du Livre… le sujet, ce n’est pas la Licra, ce sont les livres, et leurs auteurs… Vous avez une actualité littéraire ? » Et voilà, l’affaire était réglée…
Jusqu’à ce jour, l’Académie s’honorait de compter parmi ses membres d’éminents journalistes, tels Jean Bonnefon (homme de radio et de télé), Guillemette de la Borie (journaliste, spécialisée dans la presse éducative) et Martin Walker (journaliste politique). L’entrée de Sébastien Bouwy dote l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord d’un homme de télévision, d’un communicant, doublé d’un homme de lettres.
Je suis très heureux et honoré, cher Sébastien, d’avoir prononcé ces quelques mots de réception car, comme l’écrivait Gustave Flaubert à propos d’une autre Académie, presque aussi illustre que la nôtre : « Académie française : la dénigrer mais tâcher d’en faire partie, si l’on peut. » Eh bien j’ose le plagiat : « Académie des Lettres et des Arts du Périgord : la dénigrer mais tâcher d’en faire partie, si l’on peut. » Voilà cher Sébastien, tu en es… Et de façon un peu triviale je conclurai ainsi : « Il est des nôtres ! »… et j’en resterai là !
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La séance est levée à 12h15.